OCTOBRE, MOIS DE LA VUE.
Depuis quelques années, l’UDAG a tenu à respecter ce mois d’octobre qui est celui pendant lequel une attention toute particulière est donnée à la déficience visuelle.
Le 14 octobre journée mondiale de la vue attire l’attention de tous, quelque soit l’endroit où l’on se trouve.
Les années avant COVID, nous animions la messe à l’Eglise de Saint Luc de Baimbridge. Chants, lectures faites par un déficient visuel traduite en braille, témoignage de mal ou non voyant, et surtout ce pot de l’amitié que nous offrions à tous à la fin de la messe, histoire d’être vu, de se présenter, de parler de nos actions, nos projets, de faire savoir que nous existons, que nous souhaitons être reconnus et intégrés dans la vie quotidienne de la cité.
Cette sensibilisation a des effets que j’ose dire « éphémères » passagers.
En ce mois d’octobre que retiendra t-on sur la déficience visuelle en Guadeloupe ?
- Combien sommes -nous ?
- Quelles attentions nous sont portées ?
- Quels sont nos partenaires institutionnels ? privés ? et associatifs ?
- Quels sont nos combats ?
La souffrance, le mal être, l’isolement, la solitude, l’isolement de son entourage, la formation, l’intégration à la vie sociale et professionnelle de la cité, le transport,
Quel accompagnement pour celui ou celle qui petit à petit entre dans la mal voyance ?
Et pourtant, nous vivons de plus en plus longtemps, l’espérance de vie approche 80 ans, alors que notre vue commence à baisser à compter de 50, 60 ans. Cela veut dire que près de 20 ans de malvoyance nous attend.
Voilà une vérité qui fait peur, mais elle est assez lointaine pour certains, pour ne pas être au cœur de nos préoccupations premières.
Qu’elle considération pour celui ou celle qui est porteur de cet handicap ?
Comment se sent t-il ? comment vit-il sa vie dans son noir ? Comment peut-il prendre une place dans une vie sans vue ?
Qu’est ce qui est fait pour qu’il se sente bien dans sa peau ? Nous même voyant sommes décontenancés par cette nouvelle situation.
Quelles propositions offertes dans notre département où nous pensons avoir près d’un demi millier de concernés par les problèmes de vue ?
Puisse ce mois d’octobre être celui de la prise de conscience.
Nous à l’UNION DES AVEUGLES DE LA GUADELOUPE, nous luttons contre la solitude, l’isolement des déficients visuels, et luttons contre les discriminations liées à cet handicap.
Nous mettons en place des projets suivis d’activités pour nos membres. Gym séniors, yoga, braille, handi-danse, cinéma en audio description, etc….
Ce mois d’octobre qui sonne la fin du confinement COVID nous permettra de renouer avec la réalisation de nos projets.
- Et pourquoi pas nous ? montrer le déficient visuel là où il n’est pas attendu
- ISAI (Informer, sensibiliser, accepter, intégrer le déficient visuel dans le paysage guadeloupéen)
- La culture facteur d’épanouissement et d’intégration du déficient visuel
- Alimentation=Santé, sport=équilibre
Combien de fois nous sommes restés sans réponses aux questions posées par les encadrants, les déficients visuels, leurs familles ? : Comment faire pour arriver jusqu’à vous ? Nous ne pouvons pas nous déplacer seul, Qui peut nous emmener et venir nous chercher ?
Toutes questions auxquelles nous à l’UDAG nous n’avons pas de réponses et pas beaucoup de solutions.